Les entreprises et l’économie mondiale
Le G8 et le G20 se réunissent au Canada à l’issue de l’année la plus difficile qu’aient connue de mémoire d’homme les entreprises – ainsi que les gouvernements et les consommateurs – de nombreuses régions du monde. Mais la situation aurait pu être bien pire.
Grâce à la prompte et vigoureuse réaction des gouvernements du G20 et d’autres États à la dangereuse crise financière qui a éclaté à la fin de 2008, rien de comparable à une dépression ne s’est produit et la récession qui a suivi a été moins sévère qu’on ne pouvait le craindre au premier abord. De nombreux pays d’Asie ont en effet rebondi assez rapidement et retrouvé des taux de croissance économique impressionnants.
La récession déclenchée par la crise financière mondiale (avec une baisse globale de 2,3 % de la production mondiale) a néanmoins causé des dommages considérables et persistants dans de nombreuses régions du monde. C’est notamment le cas des pays du G8 où la reprise est fragile et incertaine, le chômage ne semble guère vouloir diminuer, le crédit aux entreprises s’est resserré et les marchés financiers demeurent extrêmement nerveux face à l’énorme hausse de la dette publique due à la crise financière et à la récession économique. Pour leurs stratégies de sortie, les gouvernements doivent trouver un délicat équilibre en réduisant la dette publique sans faire retomber l’économie dans la récession. L’Europe est confrontée à un défi supplémentaire : préserver la confiance dans l’euro alors que la peur d’une contagion de la crise de la dette souveraine de la Grèce à certains autres membres de la zone euro gagne du terrain.
Dans ce contexte généralement sombre et inquiétant – malgré la croissance robuste de plusieurs marchés émergents, petits ou grands –, ICC souhaite communiquer aux dirigeants participant aux sommets du G8 et du G20 au Canada son point de vue sur trois sujets qu’elle juge essentiels pour l’avenir de l’économie mondiale dans les années à venir.